| Forum de la vie étudiante d'A.E.S - Arras Ces espaces d'échanges, au service des étudiants d'AES d'Arras, sont administrés par une équipe d'étudiants de l'UFR d'AES et soutenus par le directeur Philippe Duez |
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| Débat de fond (au sens large) sur le CPE | |
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Auteur | Message |
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ffreby Contribu[mo]teur turbo
Nombre de messages : 244 Etudes, emploi actuels : Ex prof en AES d'Arras Date d'inscription : 16/07/2005
| Sujet: Débat de fond (au sens large) sur le CPE Jeu 16 Mar - 9:42 | |
| Sans motif ? La belle affaire ! Jusqu'à maintenant, les fils de ce forum mêlent questions administratives, pratiques concernant le blocage et échanges sur le CPE. J'ouvre ce fil pour regrouper des échanges "de fond" (au sens large !) sur le CPE. Je voudrais m'interroger sur l'argument du " sans motif" : pendant deux ans, avec le CPE, on peut être licencié "sans motif"... Cette possibilité pour l'employeur de ne pas motiver sa décision (et ce, pendant deux longues années) est souvent brandie par les anti-CPE comme la disposition la plus scandaleuse. Même dans les rangs des pro-CPE, même dans les articles de la presse de droite (comme Le Figaro), je n'ai pas encore lu ou entendu de relativisation voire de contestation de ce prétendu "scandale". Même les pro-CPE semblent admettre que ce "sans motif" est embêtant, un moindre mal, une nécessité regrettable si l'on veut faire sauter un des verrous qui dissuadent des employeurs de donner leur chance à des jeunes. Je voudrais m'attaquer ici à cet argument du "sans motif" et tenter de démontrer que, là encore, on transforme une disposition assez anodine et ambivalente (qui peut avoir aussi des effets positifs pour les jeunes) en grand monstre libéral, en exploitation des jeunes par les patrons. Tout d'abord, un petit rappel. L'usage de la période d'essai, dans une procédure d'embauche, est maintenant quasi systématique. Mais cette période d'essai doit tout de même avoir été prévue par le contrat de travail (ou la convention collective). En CDI, sa durée est libre. Elle va de quelques jours pour un ouvrier à 1 mois pour un employé et 3 à 6 mois pour un cadre. En CDD, elle est calculée en fonction de la durée du contrat... Pendant la période d'essai, le contrat de travail n'est pas définitif. En conséquence, les parties peuvent se séparer à tout moment sans formalité, préavis ni indemnité (sauf intention de nuire). > en savoir plus sur la période d'essai : http://www.lemoneymag.fr/Kalideo/Site/Application/Fiche_Pratique/s_FichePratique/0,1729,1-12132-12137-12192-12199-12196-FIC,00.html 1. Aujourd'hui, dans le cadre d'un CDI, la période d'essai maximale est de 6 mois (même si, me semble-t-il, si les deux parties sont d'accord, on peut la prolonger...). Avant ces 6 mois, un employeur peut remercier un employé mis à l'essai sans nulle autre raison que celle-ci : vous ne convenez pas au poste, vous n'êtes pas ce que je recherche, etc. Autrement dit, "sans motif". En effet, un employeur qui ne veut pas garder un employé parce qu'il s'est rendu compte qu'il est homosexuel (pour prendre un exemple de motif interdit par la loi), pourra inventer n'importe quel motif ou tout simplement ne pas donner de motif. Le CPE, en quelque sorte, allonge cette période d'essai (sauf que le CPE apporte des garanties absentes dans la période d'essai > voir ces garanties ici http://www.cohesionsociale.gouv.fr/presse/breves/contrat-premiere-embauche-mode-emploi-648.html) à deux ans : c'est tout. 2. Oui, "c'est tout". Tout d'abord, je ne reviens pas sur l'idée que j'ai déjà exprimée dans d'autres messages : un employeur dont l'entreprise a de l'activité et qui est content de sa jeune recrue n'a aucune raison de la licencier du jour au lendemain, ni au bout de 3 mois, ni de 6, ni de deux ans ! Bien au contraire ! Mais surtout : dans la situation actuelle, si au bout de 5 mois et 20 jours (ou tout simplement quelques jours avant la fin de la période d'essai prévue par le contrat), l'employeur n'est pas totalement convaincu par le jeune ou par un salarié mis à l'essai, il préférera s'en séparer plutôt que de prendre le risque de dépasser le seuil fatidique qui enclenche tous les avantages et toutes les protections du CDI (avantages et protections tout relatifs d'ailleurs, notamment avant 2 ans d'ancienneté > pour en savoir plus, consultez ce tableau : http://sos-net.eu.org/travail/cdi3.htm). Avec le CPE, le même employeur ne sera pas aussi pressé de se séparer du jeune qui ne donne pas entière satisfaction. Il pourra le garder au-delà des mois de la période d'essai (je veux dire : de ce qu'aurait été la période d'essai dans un CDI) et c'est peut-être au bout de 8, 9 mois, un an (le jeune aura pris ses marques, aura connu une évolution dans sa vie personnelle qui lui fera accorder plus d'importance à son poste, etc.), que le jeune va finir par convaincre qu'il est finalement la bonne carte. 3. Dans l'état actuel des choses, il n'est pas rare que l'employeur donne un faux motif de licenciement (soit parce que le vrai est inavouable ou délicat à livrer, soit parce qu'il est illégal). Or, pour un salarié, qui plus est pour un jeune, recevoir un faux motif ou un motif flou est plus grave que pas de motif du tout. Quand nous sommes dans la période d'essai, un employeur donne en général un motif de licenciement, un motif qui peut être bidon puisque la loi ne lui impose pas d'en fournir un. Quand je travaillais dans une entreprise, il y a quelques années, un collaborateur de haut niveau de qualification n'a pas été retenu après sa période de 6 mois ; il ne comprenait pas ! Depuis son arrivée, le patron manifestait sa satisfaction, etc. Le patron lui a dit, quelques jours avant la fin de la période d'essai : tel travail que vous avez accompli n'est pas satisfaisant... Or, ce travail était le coeur du métier, des compétences de ce jeune ! De quoi vous foutre en l'air ! Il était persuadé que tel n'était pas le vrai motif, il était persuadé que le patron ne l'aimait pas pour des raisons personnelles, de "feeling", mais il ne pouvait jurer de rien... Supposons qu'effectivement le motif fût tout autre que la mauvaise qualité du travail réalisé, éventuellement un simple problème d'atomes crochus, etc., ce faux motif peut inculquer de terribles et injustifiés doutes sur les compétences que l'on possède. Il est vrai qu'en CDI, livrer un "faux motif" est plus difficile car la procédure de licenciement est fortement encadrée (tout sur cette procédure ici par exemple : http://sos-net.eu.org/travail/cdi2.htm). Mais c'est bien connu, quand un patron (peu scrupuleux ou cherchant simplement à se libérer de ce qu'il estime être un corset du code du travail qui lui empêche de remplacer un salarié qui ne cherche plus à donner satisfaction) veut se débarrasser d'un salarié en CDI, il ne manque pas d'expédients : il peut par exemple forger, de façon plus ou moins artificielle, une "cause réelle et sérieuse" ; pire : un peu de harcèlement non démontrable, des pressions savamment calculées, une dégradation des conditions de travail afin de pousser le salarié à la démission ou au départ négocié. Pire encore : pousser le salarié à la faute dite "grave". Bien sûr, dans le cadre d'un CDI, le salarié pourra se défendre davantage que dans le cadre d'un CPE, et le salarié peut obtenir gain de cause auprès des tribunaux, obtenir diverses réparations, etc. Mais ce sont des mois d'enfer ! Surtout quand on est jeune. Et le résultat est le même : a-t-on réellement été mauvais, le patron n'avait-il pas un peu raison ? Bref, le véritable "motif" du licenciement échappe bien au salarié. 4. Un dernier point, que l'on peut prendre, si on le veut, pour une boutade. Les étudiants ne sont-ils pas habitués aux décisions "non motivées" ? Dans la plupart des examens terminaux, le plus souvent et sauf erreur de ma part, vous composez, et puis vous recevez une note, et vous n'avez ni corrigé, ni correction, ni explication de la note, ni annotation des copies ; théoriquement, il est possible de consulter les copies mais ce n'est pas toujours simple ni toujours éclairant. N'a-t-on pas affaire ici à des notes sans motif déclaré et explicité ? Ce système d'évaluation, pourrait-on penser, ne permet pas toujours à l'étudiant de comprendre précisément ce qu'on lui reproche et donc de réellement progresser. Mutatis mutandis, c'est une sorte de CPE (Correction Privée d'Explication) En conclusion, bien sûr qu'il est mille fois préférable de connaître le véritable motif, précis, sincère et détaillé, de son licenciement ! Toutefois, ce qu'engendre le CPE dans le domaine de la motivation est relativement anodin et, en plus, ces conséquences peuvent agir en faveur du jeune (cf. mon point 2). Bref, pas de quoi fouetter un chat ni bloquer des facs ! Encore deux mots : - J'ai essayé ici de réfléchir à cet argument du "licenciement sans motif", mais ensuite il conviendrait de se poser la question : même si le CPE fragilise un tout petit peu le salarié par rapport à un CDI (CDI qui est assez rare quand on commence à travailler), est-ce que le jeu n'en vaut pas la chandelle si en contrepartie le CPE permet d'accéder plus facilement à de l'emploi, à de l'expérience, s'il permet de faire ses preuves, etc.? - Bien sûr, le principe du "sans motif" du CPE ne porte pas atteinte (contrairement à ce qui a peut-être été dit dans les AG...) aux catégories protégées par la loi (comme les femmes enceintes). Et, CPE ou pas, les tribunaux veilleront à ce que tous les autres articles du code du travail soient bien respectés ! | |
| | | K-reen Contribu[mo]teur de croisière
Nombre de messages : 12 Etudes, emploi actuels : L2 AES Date d'inscription : 19/09/2005
| Sujet: Etudiante qui ose dire qu'elle est pour le CPE Jeu 16 Mar - 19:40 | |
| Bonjour à tous,
En réponse au message de M. Freby dont je partage entièrement le point de vue ( et ce n'est pas pour lui cirer les pompes) je vous expose les raisons pour lesquelles je ne suis pas contre le CPE mais bien contre cette atteinte à la liberté d'étudier qu'entrave chaque jour un peu plus cette trentaine d'étudiants qui bloquent la fac (car pour moi participer à une AG pour voter la poursuite de la gréve et rentrer chez soi ensuite pour ne plus mettre les pieds à la fac jusqu'à l'AG suivante ce n'est pas bloquer la fac) Mais bon nous verrons combien il y aura de manifestants samedi, quand il n' y aura pas de cours ou d'exams à annuler. On peut manifester son mécontentement face à une réforme et même convaincre les étudiants d'adherer à tel ou tel point de vue mais en les empechants de se rendre en cours il est clair qu'on ne laisse pas leur volonté s'exprimer.
Je ne fais pas grève contre le CPE puisque je ne suis pas contre ce contrat enfin il aurait été parfait avec une période d'essai un peu moins longue (12 voir 18 mois maxi). Il est clair qu'une période d'essai de 2 mois est bcp trop courte pour " tester " une nouvelle recrue et voir de quoi elle est capable. Biensur une période d'essai de deux mois est favorable pour les jeunes diplômés qui n'ont pas bcp de courage et qui ont peur de la concurence qui rôde sur le marché du travail. Décrocheront un poste en CDI les meilleurs et ceux qui ont été capable de prouver ce qu'ils valaient. Je m'enrage qd je vois que l'unique leitmotiv des manifestants c "l'employeur peut nous licencier au bout de 2 ans sans motif." M. De Villepein a déposé une proposition de contrat de plusieurs centaines de pages où il n'était pas qu'écrit "Possibilité de licenciement sans motif." Mais les étudiants n'ont retenu que cela certainement en ne daignant pas lire le reste...
Pensez vous réellement qu'un employeur va s'emm... à former un jeune diplômé qui a des compétences, des savoir et savoir faire pour ensuite le licencier comme ça, juste parcequ'il n'a plus envie de travailler avec lui? Si il a besoin de qqn pour une courte durée, juste pour faire face à une hausse provisoire de son activité il recourra à l'interim, bcp moins coûteux que d'embaucher en CPE.
Cet été encore des milliers de jeunes vont trouver de petits boulots par l'interim, pire encore de jeunes diplômés ne se contenteront que de missions interimaires souvent sans rapport avec leurs compétences . Pourtant pas de scandale autour de l'interim , l'interimaire n'est il pas dans ce cadre maléable, jetable et à la merci de l'employeur ? Combien de jeunes débuteront leur carrière avec un CDI ??? Pourquoi ne s'insurgent pas alors les jeunes diplômés contre les employeurs qui succédent les CDD pour enfin jeter le salarié ?
Je pense que pour les 3/4 d'étudiants qui manifestent si dans 2 ans, une fois diplômés ils rencontrent un chef d'entreprise qui proposent 20 emplois en CPE et aucun en CDI ils n'hésiteront pas... La pire précarité est qd mm celle de ne pas avoir d'emploi (quoi q dans un pays comme la France il vaut mieux être sans emploi, rmiste avec 2 enfants qu' être smicard) Par contre j'aimerai faire grève pour la reprise des cours ! Mais c difficile car même les professeurs soutiennent le mouvement (enfin ce n'est pas étonnant quand on sait que les 3/4 des enseignants en France sont gauchistes...)
Voilà
J'éspère avoir pu aider certains étudiants un peu trop influencés par l'ampleur qu'ont pri ces évenements et qui ne peuvent que répondre, qd les journalistes les questionnent sur le CPE "les employeurs peuvent nous jeter au bout de 2 ans sans motif c'est inadmissible..."
Karine | |
| | | Geo Rang: Administrateur
Nombre de messages : 289 Age : 38 Etudes, emploi actuels : 3ème année Licence AES Date d'inscription : 16/09/2005
| Sujet: Re: Débat de fond (au sens large) sur le CPE Jeu 16 Mar - 20:39 | |
| je vois que pour l'instant il n'y a que des personnes de droite qui s'exprime alors que pourtant, certains reprochent aux grévistes de faire de la politique, mais bon passons.
Donc je vais intervenir avec l'étiquette que beaucoup déja me donne un gauchiste, fumiste ( vu que certain estime que c'est pour rater les cours, pour samedi je tiens à préciser que grande des grévistes étudiants ou lycéens dscendent à Lille, une manif est organisé au matin à Arras pour ceux qui ne peuvent se déplacer!) et bien entendu anti CPE.
-pour ce qui est du "sans motif", contrairement au CDD et CDI ou seuls la faute grave et les raisons économiques pouvaient obligatoirement entrainer le licenciement, avec un CPE aucun motifs n'est exigé si ce n'est devant les prud'homme qui chacun sait est une procédure assez longue et coûteuse. -ensuite je tiendrais ausi à préciser que le droit à la formation n'est pas non plus quelque chose de transcendant alors que certains pro CPE mettent en cheval de bataille. En effet, le droit à la formationest de 20h par an hors temps de travail ( donc non rémunéré ) ainsi si un licenciement intervient au bon d'1 mois il a droit qu'à 1h 40 minutes ( formation éclaire!!). - il a aussi été dit que l'entrepreneur ne va pas licencier quelqu'un qu'il a formé mais imaginons une formation qui ne prenne pas beaucoup de temps (une semaine) là un entrepreneur en aura que faire de licencier un jeune pour en prendre un autre cela avant les 2 ans de la période de "consolidation" car après le droit commun du travail s'applique ( comme dans un CDI). -l'autre question qui doit être soulevée est qu'il faut se demander si ce CPE ne va pas remplacer le CDI (95% des embauches). ainsi l'intérét de ce contrat serait de permettre de démanteler notre droit du travail. -enfin je tiens à relativiser le fait que certains sont trop influencés, je voudrais savoir en quoi y sont'ils et comment?
pour finir, je tiens à signaler que les contrats proposés aujourd'hui aux entrepreneurs ne sont pas en concordance avec la réalité de la vie économique, mais faut-il pour autant démanteler notre droit du travail et accepter toutes solutions à partir du moment ou il n'y en a pas d'autres.
voilà je sais pertinement que je vais me faire conspuer car étant en infériorité (numérique!!) sur ce forum mais ne vous inquiété pas pour moi je ne cesserai jamais de défendre cette cause qui selon moi est l'avenir de l'emploi en France | |
| | | JC Rang: Administrateur
Nombre de messages : 228 Age : 41 Etudes, emploi actuels : Diplômé 2007 Date d'inscription : 04/01/2006
| Sujet: Re: Débat de fond (au sens large) sur le CPE Jeu 16 Mar - 21:28 | |
| Après avoir lu de façon scrupuleuse les deux premiers posts, je vois que l'on a d'un côté quelqu'un qui argumente et de l'autre côté quelqu'un qui suit le premier post sans approfondir.
Le premier post (de Mr Fréby) a le mérite d'être extrêmement complet et ce travail n'en est que plus admirable. Désormais, les futurs contributeurs auront une vision claire de la notion de "sans motifs". Toutefois, même si cette argumentation a le mérite d'être claire, certains points absents me semblent importants à mentionner.
- Cette épée de Damoclès qu'est cette période d'essai n'est pas en soi quelquechose de méprisable. Il est normal qu'un employeur juge sur pièce le nouveau-venu. Sur ce principe, nous sommes d'accord. Là où le bâs blesse, c'est au niveau des effets "secondaires" de cette épée de Damoclès. Même si l'union française des banques a donné pour consigne à ses adhérents de faciliter autant que possible l'octroi de prêt aux futurs personnes ayant contracté un CPE, la réalité semble emprunté la voie de son aîné: le CPE. En effet, à l'heure actuelle, les banques peuvent accepter d'octroyer un prêt à une personne ayant un CNE et, a fortiori, un CPE mais le prêt ne pourra être effectif car l'organisme de cautionnement de cette même banque refusera pour des motifs tels que l'insolvabilité potentielle du client et autre notion de "bancabilité nulle".
Comme chacun sait, les prêts à la consommation participent également à la croissance économique d'un pays, or, ce dispositif risque d'être un simple placebo et un jeu gagnant/perdant.
- Ensuite, comme l'a remarqué fort justement Mr Fréby, même si le CPE n'avait pas dans ses "gênes" la fonction "licenciement sans motifs", un employeur pourra très bien licencié sur un faux motif. Les employeurs indélicats usent déjà de ce stratagème. Or, avec la mise en application du CNE montre une nouvelle fois cette facette mais de façon non déguisée à la limite de la descence. Pour preuve, une employée d'hôtel cantonnée au nettoyage de chambres s'est vue licenciée pour "travail réalisé de façon remarquable mais trop rapide"! Ce que je reproche donc au CPE c'est le fait d'ouvrir une certaine boîte de Pandore où la minorité d'entrepreneurs sans une once d'humanité auraient les poignets déliés pour licencier comme bon leur semblera.
- Concernant l'identification du CPE comme un contrat d'intérimaire (second post), je trouve la référence assez cavalière. La spécificité d'un contrat d'intérimaire est que, non seulement, l'employé n'est pas assujetti à l'entreprise où il effectue sa mission mais au siège de l'agence intérimaire et que la rémunération salariale horaire d'un contrat intérimaire est bien au dessus du smic horaire que l'on peut appliquer dans n'importe quel contrat de travail et ceci, justement, afin de pallier le manque de sécurité de l'emploi. On pourrait donc penser à une fusion du CPE avec le modèle de rémunération salariale d'un contrat intérimaire, c'est une idée qui pourrait être travaillé.
- Enfin, dans un autre topic, j'avais parlé de "maldonne" sur certains propos de Mr Fréby et je vais donc m'expliquer sur celà. La maldonne pour moi tient au fait que dans un de vos anciens posts, vous parliez, peut être de façon ironique, que l'abandon du CPE conduirait à ne pas endiguer le flot de délocalisation d'entreprises vers les pays étrangers. Je réfute cet argument de façon purement logique. Comment voulez-vous que la France, même avec un nouveau contrat de travail tel que le CPE, puisse rivaliser face à des pays pratiquant un dumping social impossible à suivre? C'est tout bonnement impossible et la délocalisation n'est que le fruit de la plus grande mobilité des facteurs de production et des capitaux et une mesure frappant le code du travail français ne pourrait à elle seule annihiler les effets de la mondialisation des échanges et de la globalisation des capitaux. Demandez à Carlos Ghosn, PDG de Renault si l'instauration du CPE l'empêchera d'investir au Brésil, en Chine et en Inde plutôt qu'en France. Il vous répondra à coup sûr "Non, à moins que vous puissiez divisé par 4 le salaire minimum. Pour l'instant, je préfère dépenser un peu plus d'argent dans les coûts de transports mais au moins je serai gagnant au point de vue rétributions salariales de mes employés". Ce discours vous pouvez également le transposer à Yves Roche, président du groupe Metaleurop | |
| | | Pauline Rang: Administrateur
Nombre de messages : 121 Age : 36 Etudes, emploi actuels : L3 AES Date d'inscription : 16/09/2005
| Sujet: Re: Débat de fond (au sens large) sur le CPE Jeu 16 Mar - 22:16 | |
| Que rajouter de plus aux propos de M.Freby ??!! Tout est complet... Mais c'est vrai que la plupart des étudiants s'attardent sur le licenciement sans motif avant le "priviliège" de la période de 2 ans ... Il suffit simplement de nous regarder sortir de l'université sans expérience aucune ou vraiment faible... Un étudiant qui sort de la fac sans vraiment d'expériences professionnelles et qui se voit offrir une période d'essai de 2 ans, ne doit-il pas prendre cela comme un priviliège qu'on lui offre ? Ensuite, dans les propos de Geo, "il a aussi été dit que l'entrepreneur ne va pas licencier quelqu'un qu'il a formé mais imaginons une formation qui ne prenne pas beaucoup de temps (une semaine)", >je pense que les propos sont un peu tirés par les cheveux ! Une formation en une semaine??? Et puis, franchement, un patron n'est pas débile non plus... enfin, je ne pense pas qu'un patron va s'amuser à former un jeune pendant une semaine et le virer et ça tout le temps... et puis une semaine de formation, vraiment, je ne pense pas qu'une semaine soit suffisante, même pas un mois ! | |
| | | Geo Rang: Administrateur
Nombre de messages : 289 Age : 38 Etudes, emploi actuels : 3ème année Licence AES Date d'inscription : 16/09/2005
| Sujet: Re: Débat de fond (au sens large) sur le CPE Jeu 16 Mar - 22:20 | |
| il faut tout te dire à toi?? lol n'imagine pas un supper poste de responsable markéting dans une multinationale, mais imagine un peu une caissière en supermarché. ahah la tu saisis un peu lus l'enjeu, dit toi qu'à la FAC tout le monde n'aura pas un avenir reluisant (excusez moi pour les caissières désolé!!) | |
| | | ffreby Contribu[mo]teur turbo
Nombre de messages : 244 Etudes, emploi actuels : Ex prof en AES d'Arras Date d'inscription : 16/07/2005
| Sujet: Re: Débat de fond (au sens large) sur le CPE Jeu 16 Mar - 23:25 | |
| Dans nos échanges se glissent des imprécisions, des erreurs, etc. C'est tout à fait normal : le sujet est tellement complexe ! Et c'est aussi pour cela que le simplisme inhérent à toute "lutte" (qui plus est quand des lycéens récitent des slogans) de rue m'insupporte.
Comment peut-on plaquer du manichéisme (pour / contre) sur une réalité si complexe ? Face à une telle complexité, je prône deux choses :
- Laisser aux élus, aux pouvoirs légitimes le temps de mener leur politique, de faire leur preuve ! Si la gauche arrive au pouvoir en 2007 et qu'elle met en place "EVA" (projet de Martine Aubry, dont j'ai parlé dans un message dans le fil "Blocage de la fac, nouveau fil, semaine du 13 mars"), alors que je serai totalement contre, je ne vais pas tout bloquer, etc. ! Au contraire, je les encouragerai à aller au bout de leur logique, de leur politique : ils ont la légitimité démocratique pour le faire. Et puis on fera le bilan. - L'expérimentation et le bilan intelligent, avec un renforcement du rôle des partenaires sociaux et du parlement. Après 6 mois du CPE, le plus objectifvement possible (avec ensuite des interprétations politiques de bon aloi), faisons le bilan, écoutons des témoignages. Comme pour Outreau, une commission parlementaire mixte s'il le faut ! - Il faut réserver les grèves, les blocages, etc., pour les grandes causes, quand des fondamentaux sont en jeu, et notamment lorsqu'un projet risque d'avoir des conséquences sur lesquelles il serait difficile de revenir.
Je reviens donc sur quelques passages de messages que je viens de lire : - Géo écrit "au CDD et CDI ou seuls la faute grave et les raisons économiques". C'est faux. Le licenciement pour "cause réelle et sérieuse" recouvre de nombreux cas de figure : http://sos-net.eu.org/travail/cdi2.htm#3 - Géo toujours qui dit que le CDI, c'est 95% des embauches... Pas chez les moins de 26 ans ! Chez les moins de 26, c'est plutôt 5% des embauches ! Or, le CPE s'adresse exclusivement aux moins de 26 ans.
Quelques mots encore sur le fond. Les étudiants que vous êtes ne devraient pas se sentir autant "visés" par le CPE : - Tout d'abord, inséré dans la loi sur l'égalité des chances conçue après la crise des banlieues, le CPE a pour premier objectif de faciliter l'embauche des jeunes sans qualification... Un bon bac +5, bien formé, qu'on a eu en stage, qui est dynamique et sérieux, qui sera approché par d'autres entreprises, on a qu'une envie : lui faire signer un CDI ! L'offre d'un "CDI" fera partie des "arguments" pour attirer un jeune bien formé, un argument pour le fidéliser. Bref, un élément de stratégie des ressources humaines. - Vous commencerez votre vie active pas avant 22, 23, 24 ans. Autrement dit, il est faux de dire que, même si vous donnez satisfaction, vous irez de CPE en CPE... car après vos 2 ans du premier CPE, vous aurez 26 ans et si un employeur veut profiter de l'expérience professionnelle irremplaçable que vous avez acquise en deux ans, il devra vous offrir un beau CDI !
Evidemment, tout cela est difficile à expliquer aux lycéens et même aux étudiants dans une AG.
Pour finir, je confirme à M. Doué que je ne pense pas que le CPE permettrait de concurrencer la Chine sur le coût du travail ! D'ailleurs, le CPE ne réduit pas le coût du travail, puisque le CPE ne change rien au salaire. La France ne peut évidemment pas mener la course du dumping social. Toutefois, pour que la France puisse abattre ses cartes propres dans la compétition mondiale, il faut au moins libérer ses propres énergies...
Dernière édition par le Jeu 16 Mar - 23:42, édité 1 fois | |
| | | Pierot Contribu[mo]teur turbo
Nombre de messages : 250 Age : 40 Etudes, emploi actuels : Diplômé 2007 du Master EGA mention GET parcours développement local Date d'inscription : 11/03/2006
| Sujet: oui et non Jeu 16 Mar - 23:35 | |
| Bonsoir à tous,
Je tiens à souligner la qualité argumentaire des posts mis en ligne par Monsieur Fréby et Monsieur Doué (mon ami Jean-Charles)
Il vous faut très vite participer, messieurs, à des émissions de télévision, style "mots croisés "...
Pour ma part, je n'ai pas le courage ce soir de faire des recherches pour venir compléter vos arguments politico-juridique, mais plutôt l'envie d'ouvrir le débat.
Je vais juste interroger les quelques personnes qui participent à ce forum.
D'après vous, qu'est ce qui se cache derrière ce fameux CPE dont tout le monde parle ?
Pour rejoindre le propos de Mr Fréby, la lutte contre le CPE suffit-elle à justifier un blocage d'une telle ampleur ?
Oui et Non... comme toujours.
Je crois qu'il faut être bien clair là dessus, ce sont de bien réelles incertitudes qui motivent véritablement un certain nombre d'étudiants de notre campus et d'une manière générale sur l'ensemble du territoire national. Ce que je peux reprocher éventuellement aux bloqueurs d'universités, c'est de finalement lutter contre le " seul " CPE. Même si le mouvement perdrait en crédibilité par rapport à la revendication première " NON AU CPE ", il serait bien que dans les slogans et même dans la façon de voir les choses, soit mis en avant l'ensemble des problèmes rencontrés par la jeunesse française actuelle.
Si on veut un nouveau mai 68, dans ce cas là, il faut aller au bout des choses.
Pour un petit rappel historique. Demandez à vos grands parents qu'ils vous montrent leurs feuilles de salaires (si il y a des collectionneurs parmis eux) d'avant et d'après MAI 1968, la différence est frappante.
Preuve que finalement la lutte conduit réellement à de véritables avancées sociales. Qu'on soit d'accord ou pas d'accord, c'est une tradition séculaire française. Des faits historiques sont toujours là pour le démontrer.
J'attends vos réactions pour poursuivre. merci | |
| | | Geo Rang: Administrateur
Nombre de messages : 289 Age : 38 Etudes, emploi actuels : 3ème année Licence AES Date d'inscription : 16/09/2005
| Sujet: Re: Débat de fond (au sens large) sur le CPE Jeu 16 Mar - 23:40 | |
| pour ce qui est des fautes réelles et sérieuses elle se base sur la jurisprudence soumis à l'appréciation souveraine du juges, donc je ne suis pas sûr qu'on puisse se baser sur cela. ensuite, Mr frréby vous nous faites comprendre qu'on est peut être pas les premiers concernés par le CPE , admettons mais après un bac +3 on a 20ans dc 6ans à être en "proie" au CPE. ensuite je vais faire preuve d'une valeur qui dans nos sociétés modernes semblent avoir disparue: la solidarité. Là je me réfère à mon expérience personnelle. j'ai un frêre de 17ans en BEP hotellerie dans un lycée classé ZEP, et je me dis que lui surtout dans le domaine de l'hotellerie va rencontrer des patrons verreux (car il y en a, ce n'est pas non plus une généralité!) qui vont abuser d'un texte tel que le CPE chose qui avce un CDI ne pourrait pas se faréaliser. par contre je le dis et je le répète je suis enclin à voir le modèle de l'emploi évoluer, le système actuelle date de 30 à l'époque ou l'emploi fleurissait, il faut donc une solutionmais pas ce CPE!! | |
| | | ffreby Contribu[mo]teur turbo
Nombre de messages : 244 Etudes, emploi actuels : Ex prof en AES d'Arras Date d'inscription : 16/07/2005
| Sujet: Re: Débat de fond (au sens large) sur le CPE Ven 17 Mar - 0:03 | |
| La dialectique commence à se stabiliser. Je crois comprendre Géo (pour prendre son exemple) et je pense qu'il me comprend. Lui écrit " après un bac +3, on a 20 ans dc 6ans à être en "proie" au CPE.", moi j'écris : " Après un bac +3, on a 20 ans ; d'après les statistiques actuelles, on met en moyenne 10 ans à se stabiliser dans un CDI, et le CPE non seulement ne sera pas pire que les stages sur stages de 20 à 24 ans, et en plus le CPE sera sans doute un chemin bien plus rapide vers un CDI". Voilà, la dialectique ne peut plus avancer : - dans certains cas, la thèse de Géo sera exacte ; - dans d'autres, ce sera la mienne. - faut-il bloquer la fac comme "synthèse" de la dissertation ?? Mais, dans le fond encore, il faut être fasciné par le manque de confiance de la jeunesse en elle-même et par l'image qu'elle a des employeurs : - Il me semble que quand j'avais 20 ans (boursier), j'étais sûr que j'allais séduire des employeurs, que j'allais me montrer vite irremplaçable dans mon domaine. Il me semble que j'aurais pensé que le CPE serait une excellente porte d'entrée dans l'entreprise pour ensuite convaincre. - Et le monde de l'entreprise, les employeurs, sont perçus comme des profiteurs, qui vont vous manger tout cru en exploitant toutes les dérives possibles du CPE. C'est tellement faux, surtout dans les années qui viennent avec la courbe démographique qui va rendre les jeunes relativement rares. Dans un message, je crois même avoir lu que le CPE pourrait être mal utilisé par des patrons sans foi ni loi... On pourrait presque comprendre que pour les 3% de patrons voyous (comme il y a sans doute 3% d'étudiants tricheurs, de profs ceci, de juges cela, etc.), il faudra priver la France d'un levier de croissance. A quoi attribuer ce pessimisme d'un part importante de la jeunesse sur elle-même (les trois quarts des 15-30 ans interrogés par Ipsos se déclarent intéressés par une carrière dans la fonction publique > http://www.ipsos.fr/CanalIpsos/articles/1350.asp?rubId=21) et cette déconsidération de l'entreprise, de la réussite en France (d'ailleurs, la fuite croissante des cerveaux et des jeunes diplômés, qui fuient les carcans et la mentalité de la société française, sera un problème bien plus crucial que le CPE... > http://www.conscience-politique.org/international/figarofuitecerveau.htm) ? Pour moi, la réponse est évidente : notamment plus de 20 ans de politique plutôt orientée vers l'assistanat, de mainmise des syndicats de la Fonction publique, de conception d'une université-refuge coupée du monde du travail... | |
| | | the king Contribu[mo]teur turbo
Nombre de messages : 112 Etudes, emploi actuels : AES Licence 2 Date d'inscription : 24/09/2005
| Sujet: Re: Débat de fond (au sens large) sur le CPE Ven 17 Mar - 0:07 | |
| - Pauline a écrit:
- Que rajouter de plus aux propos de M.Freby ??!! Tout est complet... Mais c'est vrai que la plupart des étudiants s'attardent sur le licenciement sans motif avant le "priviliège" de la période de 2 ans ... Il suffit simplement de nous regarder sortir de l'université sans expérience aucune ou vraiment faible... Un étudiant qui sort de la fac sans vraiment d'expériences professionnelles et qui se voit offrir une période d'essai de 2 ans, ne doit-il pas prendre cela comme un priviliège qu'on lui offre ?
Ensuite, dans les propos de Geo, "il a aussi été dit que l'entrepreneur ne va pas licencier quelqu'un qu'il a formé mais imaginons une formation qui ne prenne pas beaucoup de temps (une semaine)", >je pense que les propos sont un peu tirés par les cheveux ! Une formation en une semaine??? Et puis, franchement, un patron n'est pas débile non plus... enfin, je ne pense pas qu'un patron va s'amuser à former un jeune pendant une semaine et le virer et ça tout le temps... et puis une semaine de formation, vraiment, je ne pense pas qu'une semaine soit suffisante, même pas un mois ! fo parler ossi de la précarité pendant le période d'éssai je suis contre le CPE il donne trop de pouvoir au patrons sin plus de la moitié de la population française est pour le retrait du CPE c qu'il existe une raison !! | |
| | | Pierot Contribu[mo]teur turbo
Nombre de messages : 250 Age : 40 Etudes, emploi actuels : Diplômé 2007 du Master EGA mention GET parcours développement local Date d'inscription : 11/03/2006
| Sujet: Re: Débat de fond (au sens large) sur le CPE Ven 17 Mar - 0:32 | |
| ...d'où une nécessité très rapide de rapprocher du mieux possible le monde de l'université et le monde professionnel...
Certains professeurs, certains responsables d'universités l'ont très bien compris. Moi même, en Master 1, dans certains cours, nous avons eu le "privilège" de reçevoir dans nos salles quelques intervenants professionnels extérieurs, qui ont pu nous apporter une autre vision. Certains cours aussi sont assurés par des professionnels, notamment pour le master.... le " privilège ", s'adresserait peut être pour les licences, car on devrait même plus se poser la question.
C'est un peu comme l'ANGLAIS... tous les étudiants devraient parler anglais couramment. Français + anglais constitueraient nos 1eres langues, allemand ou espagnol nos deuxièmes... c'est l'objectif souhaité mais loin d'être réalisé...
Bref, y a un certain nombre de choses en france qui ne sont pas réglés... "Patience et longueur de temps"... enfin, voilà vous connaissez peut etre la suite...
Bien entendu, faut pas tomber dans le pessimisme, et il faut rester conquérant et se dire qu'on va y arriver , force de courage et de volonté.
Je veux franchement que le discours positif l'emporte sur la déprime et le désarroi.
Néanmoins, voyez vous, le colloque organisé aujourd'hui, de 9h à 18h, où j'ai pu etre présent.... (au passage, je tiens à remercier les personnes organisatrices de ce colloque pour leur sens d'ouverture et de compréhension). Ce colloque m'a aussi montré une nouvelle fois le très fort cloisonnement qui perdure, notamment dans le milieu de la recherche-développement.... franchement, j'étais perdu devant les discours socio-politique de quelques intervenants (maitres conférenciers faut il le rappeler). Certains discours étaient néanmoins compréhensibles et ont pu nous apporter un début d'approche sur "l'interdisciplinarité et l'environnement", thème du colloque.
Moi la question que je me pose, pourquoi faire compliqué quand on peut faire simple ?
C'est peut etre une question toute banale, mais j'en ai pas d'autres pour le moment... | |
| | | Geo Rang: Administrateur
Nombre de messages : 289 Age : 38 Etudes, emploi actuels : 3ème année Licence AES Date d'inscription : 16/09/2005
| Sujet: Re: Débat de fond (au sens large) sur le CPE Ven 17 Mar - 14:15 | |
| je souhaite aussi apporter une modification aux chiffres publiés via notre tube cathodique qui chacun sait n'est pas le plus garnd vecteur d'information. -on nous parle du succes du CNE ( grand frère du CPE). on nous dit que ce fameux contrat adopté au mois d'aout, aurait créé 350000 emplois! là il est facile de tromper l'opinion publique avec des chiffres d'une telle violence. à ces 350000 il faut tout d'abord retiré les emplois qui quoi qu'il arrive auarit été créé, environ 30% à ce que j'ai put lire, déja on chute à 245000. puis il faut aussi compter les CNE qui ont déja été remercié ( affaire de loon jumeau, bazar land pour les plus connus) sans compter ceux qui le seront prochainement là on doit froler les 100000. donc gràce à ce CNE on a créé 100000 emplois précaires qui plus est.
-ensuite je tiens à souligner que une telle incertitude dans l'emploi des jeunes n'est surement pas la solution, qui aurait tendance à consommer sans savoir ce que les lendemains lui réserve. Certes le chômage peut baisser mais pas la précarité, et les effets sur la croissance ne seront pas ceux escomptés par notre poète pyromane ( confère Charlie Hebdo de Jeudi).
-de plus certains sans porter à croire que si l'emploi est plus flexible, il est plus facile de perdre son emploi mais aussi d'en retrouver un, certes. mais là je mettrais en avant le modèle (pour ne pas dire autre chose!!) britannique ou avec une plus grande flexibilité du travail on a vu apparaître les travaialleurs pauvres devant cumuler 2 voir 3 emplois travailler 75 heures par semaine pour un salaire de misère, je suis d'accord que la marge est grande avec la situation française mais il afut quand même l'avoir en tête.
-pour finir, je vais reprendre un exemple personnel. certains diront que je tire dans le "pathos" mais bon! dans l'affaire de long jumeau un homme de 51 ans a été licencié 24 jours aprés son embauche donc aucun préavis, et non plus aucun motif. tout ça pour dire que moi j'ai mon père qui travaille dans la sidérurgie depuis 30 ans et ce secteur connait des diificultés pour rester ancré en France, et je ne souhaite pas voir nos parents être exploiter par des patrons qui utilisera leur expéreince pendant 25 jours pour former les jeunes puis ensuite les jeter comme ils ont déja put le subir de la part de leur anciens employeurs. | |
| | | ffreby Contribu[mo]teur turbo
Nombre de messages : 244 Etudes, emploi actuels : Ex prof en AES d'Arras Date d'inscription : 16/07/2005
| Sujet: Re: Débat de fond (au sens large) sur le CPE Ven 17 Mar - 15:17 | |
| Géo écrit : "je ne souhaite pas voir nos parents être exploités par des patrons qui utiliseront leur expéreince pendant 25 jours pour former les jeunes puis ensuite les jeter" > le CPE est réservé aux moins de 26 ans...
L'épouvantail britannique est brandi, sans autre forme de procès, quand il s'agit de valoriser notre "modèle" économique et social (celui qui produit 10% de chômeurs et sans doute bien plus en réalité, des millions de précaire et de travailleurs pauvres, les émeutes des banlieues, de plus en plus de RMIstes, de plus en plus de repas servis par les Resto du Coeur... j'en passe et des meilleures).
Je pose donc mes plumes sur cet épouvantail :
- Les travailleurs pauvres ! La France est en passe de rattraper nos voisins d'outre-Manche ! De plus en plus de personnes qui vivent dans des camping durant toute l'année, de plus en plus de SDF qui partent travailler le matin (car ils ont bien un emploi), de plus en plus difficile de se loger dans les villes, etc. Remarque : désolé pour ces "de plus en plus" ; j'aime bien donner des chiffres assez précis, donner les sources, mais j'avoue ne pas avoir le temps d'affiner mon texte. - "150 000 Français en Grande-Bretagne Pourquoi des entrepreneurs s’exilent" (source Le Figaro : http://www.conscience-politique.org/international/figarofuitecerveau.htm) : apparemment, ces salauds de patrons et de créateurs de richesses et de créateurs d'emplois ne crachent pas sur la Grande-Bretagne... - "Un million de jeunes ont quitté la France" (source Le Figaro : http://www.lefigaro.fr/eco/20060224.FIG000000185_un_million_de_jeunes_ont_quitte_la_france.html) Oui, la France est très attractive...
- Dans Libé ce matin, Daniel SCHNEIDERMANN ironise sur l'unanimité médiatique (médias qui célèbrent les manifs et stigmatisent Villepin) > http://www.liberation.fr/page.php?Article=367710 Extrait :
Bien sûr, tout pourrait se passer autrement. On pourrait en débattre, de ce CPE. On pourrait interroger des patrons, et des jeunes salariés. On pourrait donner un grand coup de projecteur sur la précarité qui, dans l'ombre, étend ses ravages sociaux et psychologiques. On pourrait envisager que le CPE puisse être, dans certains cas, une réponse adaptée, mais inefficace et humiliante dans d'autres cas. On pourrait se demander ce qu'en pensent les jeunes non diplômés, ceux qui n'ont pour horizon que les refus, et le chômage. On n'en saura rien. Quand les voitures ne brûlent pas, les banlieues sont de peu d'intérêt. Seul, en début de semaine, le Parisien est allé à la rencontre d'une poignée de jeunes de banlieue, dans une cafétéria des Mureaux (Yvelines). «Deux ans de période d'essai ? C'est pas grave. Quand on n'a pas de boulot, c'est toujours mieux que rien», dit Moussa, 19 ans. «Nous, on n'a rien. Rien de chez rien. Alors même si la période d'essai dure dix ans, ce n'est pas un problème : je signe tout de suite», renchérit Malik, titulaire d'un BEP chaudronnerie, qui n'a jamais travaillé. Et Rachid, BEP en maintenance : «Pour un patron, c'est plus rassurant. Il va prendre plus facilement le risque d'embaucher des jeunes comme nous en se disant : dans le pire des cas, je pourrai toujours les licencier.»
Que disent ces paroles ? En elles-mêmes, pas grand-chose. Elles ne suffisent évidemment pas à légitimer le CPE. Nul ne sait si elles sont représentatives. Mais cette tonalité-là, on ne l'entend guère dans le concert ambiant. Il ne faut pas compter sur les médias pour organiser le débat. - Dans Libération de ce matin (je vous conseille d'ailleurs tous les articles de Libé http://www.liberation.fr et du Figaro http://www.lefigaro.fr de ce matin), une tribune d'Azouz Begag > http://www.liberation.fr/page.php?Article=367709 Extrait :
Il faut le dire, les réponses du gouvernement à la grave crise des banlieues ont pour objectif de rétablir l'égalité des chances dans ces territoires défavorisés. Dans ces quartiers comme ailleurs en France, l'urgence c'est l'emploi. Les jeunes des banlieues n'ont pas peur du contrat première embauche parce qu'ils ont en ont assez de la précarité. Ils se disent que c'est un levier supplémentaire, un outil pour faire baisser le chômage qui les frappe plus que d'autres. Une opportunité de mettre le pied à l'étrier et de prouver leur volonté et leur talent. Aujourd'hui cette opportunité n'existe pas pour eux. Ailleurs il y a les stages, les CDD, les missions d'intérim, même si ce ne sont pas des solutions idéales. Pour eux, il n'y a rien. Alors pourquoi ne pas laisser au CPE sa chance ? Pourquoi ne pas essayer ? Et si après deux ans, ce système faisait ses preuves ? Pourquoi ne pas penser positivement et faire l'hypothèse qu'un employeur qui embauche et forme un jeune pendant deux ans souhaite finalement le garder ?
Regardons les protections que comporte ce contrat : un accès au crédit, un accès au logement, une indemnisation au chômage, un droit à la formation. Admettons qu'il y ait une difficulté et que le contrat soit rompu, le Premier ministre a proposé de compléter le dispositif existant dans le cadre de la loi, en offrant un droit à la formation de trois mois avec un complément de rémunération. Le CPE, c'est avant tout un contrat pragmatique : il sera donc, comme l'a annoncé le Premier ministre, évalué tous les six mois. C'est la garantie que le dispositif sera suivi attentivement et enrichi si nécessaire. | |
| | | Geo Rang: Administrateur
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| Sujet: Re: Débat de fond (au sens large) sur le CPE Ven 17 Mar - 15:41 | |
| bon on nous annonce une évaluation du CPE tous les 6 mois mais si c'est pour des chiffres comme ceux offert pour analyser le CNE non merci. pour ce qui est des jeunes des banlieus je trouve facile d'aller les écouter maintenant après que la banlieue ait"pétée" .certes il serait pour eux une bonne solution car moins de chômage mais atoujours une situation précaire , c'est sur qu'ils vont acceptés je peux le comprendre on entends partout que le chômage dans leurs quartiers est un fléau inéluctauble, en plus en tre chômag et CPE un jeune qu n'est pas réellement formé ne pourra pas dire non. en revenant sur la précarité des ces jeunes certains surment passeront avec succés le cap des 2 ans ( comme quoi je ne suis pas si fermé) mais pendant les 2 ans qui acceptera de louer, de prêter à un jeune en CPE originaire de Vitry qui plus est s'appelle mohamed ( ne voyait aucun racisme je parle en connaissance de cause). s'il vous plait ne me faites pas croire que comme une baguette magique ce CPE va "remettre la France au travail" ( Daladier). i lfaut apporter une solution peut être ne viendra t'elle pas de la gauche mais uen solution doit être apportée. il serait trop facile pour le gouvernement de se donner un epériode d'essai pour ensuite noyer le poissonavec des chiffres "bidons".
pour finir je vuex attirer l'attention sur une hypothèse quui vaut ce qu'elle vaut. j'ai lu mais malheureusemnt je ne sais plus ou que le CPE pourrai être transposer au + de 26 ans, dès lors l'idée selon laquelle le gouvernement veut démanteler notre droit du travail n'est pas qu'une idée de révolutionnaire de gauche. pourquoi le ferrait il maintenant que dire de plus que la Baby boom a eut lieu il y a 60 ans! sur ce je vous laisse méditer! merci | |
| | | ffreby Contribu[mo]teur turbo
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| Sujet: Re: Débat de fond (au sens large) sur le CPE Ven 17 Mar - 16:10 | |
| Quelques extraits que je jette dans le débat, pour nous nourrir.
"J'ai 25 ans et je n'ai pas peur du monde du travail", Le Figaro > http://www.lefigaro.fr/debats/20060316.FIG000000222_j_ai_ans_et_je_n_ai_pas_peur_du_monde_du_travail.html
Extraits
Comme pour m'excuser, je ressens le besoin de dire aux autres générations que tous les jeunes ne sont pas à ce point devenus vieux en France.
[...] Maintenant, posons-nous une question simple : y aurait-il un quelconque intérêt, pour un employeur, à renvoyer de manière capricieuse un employé qui lui donne satisfaction ? Quelle image dégradée de la relation de travail accompagne cette grande peur de la jeunesse ? Comment, nous autres jeunes, qu'on dit facilement audacieux, sans peur et sans reproche, pouvons-nous être si terrorisés, si conservateurs au point de hurler à la précarité devant tout ce qui ne ressemble pas, trait pour trait, à un emploi de fonctionnaire estampillé de la sacro-sainte sécurité de l'emploi ? Est-ce bien cela que nous devrions vouloir, ce que nous devrions penser en tant que jeunes actifs au potentiel encore entier ? Pourquoi avons-nous si peu confiance en nous au point de nous imaginer faibles et soumis aux caprices d'un employeur, alors qu'en réalité, nous avons tout pour apporter notre savoir, notre énergie aux entreprises, que nous avons tout pour nous rendre indispensables et être apprécié dans le monde du travail ? Avant de nous grimer le visage de manière clownesque de slogans hostiles à la rotation du globe terrestre autour de l'astre solaire, réfléchissons à ce qu'est ce travail qui nous attend, à ce que peuvent et doivent être, si nous savons les créer et y participer avec force et vigueur, des relations de travail qui, au final, sont toujours des relations humaines dans lesquelles nous avons un rôle actif, essentiel à jouer ! N'oublions pas que le CPE affirme aussi le droit pour l'employé de «planter» son employeur sans justification ; un patron aussi pourrait avoir peur de cet aspect qui peut lui laisser craindre le départ subit d'un employé lui donnant satisfaction et dont il a besoin. "Une rébellion sans issue", Le Figaro > http://www.lefigaro.fr/debats/20060317.FIG000000064_une_rebellion_sans_issue.html
Extrait :
[...] Ce passéisme rend la rébellion sans issue. Encadrée par les syndicats les plus rétrogrades d'Europe, la contestation ne peut que se heurter aux réalités : celles nées d'une faillite du modèle social, qui ne peut plus fournir ni croissance ni travail suffisants. En manque d'idées, une partie de la jeunesse joue la contestation devant une gauche aux anges. Ces acteurs sont les meilleurs soutiens d'une société à bout de souffle. [...] L'écho médiatique donné aux anti-CPE laisse croire que toute une génération est derrière cette cause. Il n'en est rien. Les jeunes des cités, premiers concernés par cette mesure d'assouplissement des règles d'embauche pour les non diplômés, ne se sont que faiblement associés à ce rejet. Et nombreux sont les étudiants et les lycéens qui refusent l'embrigadement, n'aspirent qu'à travailler et sont prêts à assumer les aléas d'une vie professionnelle. Il est d'ailleurs regrettable que ces voix dissidentes n'arrivent pas à se faire entendre. Cette constatation s'ajoute aux coups de force des grévistes, qui interdisent l'accès aux facultés en arguant d'occupations à mains levées et de majorités acquises par intimidation. De nombreux présidents d'universités n'ont guère brillé par leurs initiatives pour empêcher ces pratiques et pour disqualifier la rue dans sa prétention à imposer sa loi. La démocratie est la première victime du mouvement anti-CPE. La vraie révolution La vraie révolution reste à faire, qui permettrait à la France et à sa démocratie de se moderniser. Le CPE, timide entorse à l'État providence et à ses protections, n'est rien à côté du chemin à parcourir pour en finir avec un système accablé par le poids des charges et pétrifié par le matraquage antilibéral. En Grande-Bretagne, la mobilité des emplois est devenue le lot d'une jeunesse qui ne semble pas s'en plaindre. Des milliers de Français, diplômés ou non, rejoignent l'Angleterre afin d'y trouver un travail. [...] Le système éducatif a sa part dans la dépression qui frappe un certain nombre d'adolescents, qui ont appris de l'Ecole à redouter la concurrence et l'effort. | |
| | | Geo Rang: Administrateur
Nombre de messages : 289 Age : 38 Etudes, emploi actuels : 3ème année Licence AES Date d'inscription : 16/09/2005
| Sujet: Re: Débat de fond (au sens large) sur le CPE Sam 18 Mar - 14:23 | |
| moi aussi j'apporte un son de cloche différents par rapport à l'expérimentation CNE/CPE: Les premiers abus du CNE nouvel OBS 9 mars http://www.nouvelobs.com/articles/p2157/a296916.html
Vanessa a été convoquée à midi, juste avant sa pause déjeuner. Le discours que lui a alors tenu la femme du patron se résume en une ligne. « Ma petite, ce n'est pas la peine de revenir cet après-midi, vous êtes virée. » Cela faisait deux mois qu'elle travaillait dans ce Bazar-land, un magasin spécialisé dans les articles de bricolage et de décoration, qui venait d'ouvrir ses portes à Douarnenez dans le Finistère. Elle avait été embauchée début novembre en CNE (contrat nouvelles embauches), cet ovni du Code du Travail, réservé aux entreprises de moins de 20 salariés, qui peut être rompu sans motif pendant la période d'essai, longue de deux ans. A Vanessa, 21 ans, il a été reproché de ne pas être venu travailler un jour de repos. En gros, d'être une « feignante ». Sur les 22 employés du Bazarland de Douarnenez, tous en CNE, 12 ont dû rendre leur tablier selon un scénario à peu près identique. Vanessa et cinq autres de ses ex-collègues ont décidé d'attaquer aux prud'hommes. Combien de CNE ont-ils été ainsi brisés ? Aucune statistique officielle n'existe. Sur les 303 900 contrats nouvelles embauches signés depuis leur mise en place, le 4 août, personne n'est capable de dire exactement combien sont encore en vigueur aujourd'hui. Qu'importe.
C'est désormais devant les prud'hommes que s'est déplacé le combat, en attendant les décisions des cours d'appel et de Cassation qui feront jurisprudence. «Merci de nous faire connaître tous les cas de rupture de CNE», écrit « le Droit en liberté », le bulletin envoyé par la CGT à ses adhérents, dans son dernier numéro. C'est dire que le premier jugement a fait grand bruit. Le 20 février, le conseil des prud'hommes de Longjumeau, dans l'Essonne, a condamné une PME pour rupture abusive de CNE. Le salarié, un contrôleur technique automobile de 51 ans, avait d'abord été embauché en CDI puis, à la fin de sa période d'essai, il avait été pris en CNE par une autre société du groupe, mais tout en restant au même poste. Il va toucher 17 500 euros de dommages et intérêts. «D'autres jugements sont prévus en avril, assure Philippe Masson, responsable des activités droits et libertés à la CGT. Nous avons recensé une trentaine de cas litigieux. Une dizaine sont déjà devant les prud'hommes.» Il y en aurait aussi une vingtaine à la CFDT, une quinzaine à FO... Petit aperçu : un salarié d'une entreprise de travaux forestiers, à Carcans dans le Médoc, a été mis dehors après avoir réclamé le paiement de ses heures supplémentaires. Un mécanicien d'un garage de Seine-et-Marne a été renvoyé après avoir été hospitalisé pendant trois semaines. Cinq employés d'un magasin de chaussures ont été engagés juste avant la période des soldes et remerciés juste après. Et on ne compte plus les femmes enceintes congédiées dès qu'elles annoncent leur grossesse. «Le CNE n'est pas très lisible, note Stéphanie Stein, avocate chez Eversheds. Certaines dispositions du Code du Travail, comme l'obligation de notifier la cause de la rupture, d'avoir un motif réel et sérieux, de verser une indemnité de licenciement ont été explicitement supprimées. Mais quid, par exemple, de la procédure pour faute qui n'a pas été exclue? Quid du recours au CNE pour un remplacement? Ce manque de clarté augmente le risque de contentieux.»
De recours en recours Le CNE - qui peut être rompu pendant deux ans sans motif - est-il contraire au droit international ? C'est ce que veulent démontrer les syndicats. En août, ils ont déposé un recours auprès du Conseil d'Etat pour non-conformité du nouveau contrat avec la convention 158 sur le licenciement de l'Organisation internationale du Travail (OIT). Ratifiée par la France et reprise par la Charte sociale européenne, elle stipule qu'un salarié ne peut être mis dehors «sans qu'il existe un motif valable de licenciement lié à l'aptitude ou à la conduite du travailleur ou fondé sur les nécessités du fonctionnement de l'entreprise». Mais, le Conseil, dans un arrêt rendu le 19 octobre, a considéré que pendant la période de consolidation de deux ans, jugée «raisonnable», la convention de l'OIT pouvait ne pas s'appliquer. La CGT et FO ont déposé un nouveau recours auprès du Bureau international du Travail. Réponse avant la fin de l'année. Les syndicats espèrent également prouver que le CPE (contrat première embauche), pour les moins de 26 ans, s'oppose aux principes internationaux de non-discrimination. | |
| | | ffreby Contribu[mo]teur turbo
Nombre de messages : 244 Etudes, emploi actuels : Ex prof en AES d'Arras Date d'inscription : 16/07/2005
| Sujet: Re: Débat de fond (au sens large) sur le CPE Sam 18 Mar - 15:07 | |
| 1. Faisons confiance au Nouvels Obs, à Libé, à l'Humanité, à la CGT (pour ceux qui ne connaissent pas ces "institutions" : elles sont bien ou très à gauche, très engagées contre tout gouvernement de droite et contre le CNE-CPE tout particulièrement), pour dénicher plein de beaux récits d'abus. 2. Il y aura des abus, comme il y a des abus dans le CDD, le CDI, et autres modes de relations dans le travail, et la preuve que le CNE ne rend pas démuni le salarié (pas plus que le CPE) : les tribunaux interviennent. 3. Même 300 gros problèmes sur 300 000 cas, ce n'est rien !!! Ces effets de loupe sont insupportables. 4. Mais surtout , j'aimerais mieux connaître le détail de ces cas de figure. J'ai tellement entendu des étudiants jurer qu'ils ne méritaient pas leur 0 sur 20 alors que j'avais la preuve (évidemment remise aux intéressés) qu'ils avaient tout pompé sur Internet. On entend tant de profs qui racontent leur version des faits (pour contredire une critique d'étudiants) alors que la vérité est tout autre, etc. Pourquoi croire ce salarié quand il dit qu'il a été viré parce qu'il a réclamé ses heures sup ? Peut-être que depuis un mois il glandait, le patron ne disait rien, espérait qu'il se mettrait au travail et a fini par craquer (peut-être au moment où le type a eu le culot de demander le paiment d'heures sup non effectuées, de même que des fonctionnaires déclarent parfois des heures sup fort litigieuses...). 5. Je m'étonne que Géo ne réclame pas la suppression du RMI, de l'assurance chômage, de l'assurance maladie : les exemples, les témoignages en caméra cachée, les statistiques, ne manquent pour montrer les arrêts de travai bidon, les rmistes qui roulent en BMW, les fraudes aux ASSEDIC, etc.
Eh oui, désolé de devoir déchirer votre vision manichéenne et si sécurisante des choses. | |
| | | Geo Rang: Administrateur
Nombre de messages : 289 Age : 38 Etudes, emploi actuels : 3ème année Licence AES Date d'inscription : 16/09/2005
| Sujet: Re: Débat de fond (au sens large) sur le CPE Sam 18 Mar - 16:18 | |
| tout d'abord vous avez vos sources et j'ai les miennes.le figaro on a vu plus neutre. ensuite, en ce qui concerne la vision manichéenne dont vous me pointé je tiendrai quand même à vous rappeler que je suis l'un des premiers à dire que la gauche a par le passé fait de la "merde". puis je vous ferait remarquer que j'ai déja fait part de l'idée selon laquelle le CPE n'est pas totalement pourri, est que les patrons ne vont pas tous abuser de cela. mais pour ce qui du fait de la suppresion des rmi etc dans le cas ou une personne est convaincu de fraude elle se voit rayé des listes sociales, alors que si un employeur abuse de tel ou tel contrat ce n'est pas pour autant qu'il ne pourra plus en user par la suite.
là il me semble à travers tout vos messages que la vision manichéenne c'est vous qui l'avez! et non pas moi car plusieurs fois j'ai reconnu des fautes aux 2 partis idem pour les point positifs, contrairement à vous.
et ma vision sécurisante excusez moi! mais je l'ai déja que le système actuel n'est pas le monde, non je ne me satisfait pas du chomage de plus de 20% chez les jeunes. mais ce n'est pas parce que le CPE est proposé que c'est la solution. certes on peut lui laisser une période d'essai mais si c'est pour avoir des chiffres péremptoires comme ceux annoncés pour le CNE pour tromper l'opinion publique, non merci! | |
| | | ffreby Contribu[mo]teur turbo
Nombre de messages : 244 Etudes, emploi actuels : Ex prof en AES d'Arras Date d'inscription : 16/07/2005
| Sujet: Re: Débat de fond (au sens large) sur le CPE Sam 18 Mar - 17:20 | |
| Pour la vision manichéenne, on pourrait discuter... mais moi, je ne bloque pas la fac ou je ne sais quel autre lieu public pour imposer mes idées.
Parmi les innombrables fraudeurs et autres profiteurs des copieuses couches de protections sociales et autres mesures d'assistanat, un pourcentage très faible se fait prendre, et sont peut-être un peu sanctionnés... De même que les patrons usant mal du CNE ou du CPE sont sanctionnés par les tribunaux, et la victime est dédommagée. | |
| | | Geo Rang: Administrateur
Nombre de messages : 289 Age : 38 Etudes, emploi actuels : 3ème année Licence AES Date d'inscription : 16/09/2005
| Sujet: Re: Débat de fond (au sens large) sur le CPE Sam 18 Mar - 17:25 | |
| "imposer mes idées" n'est pas le bon terme on veut seulement être écouté car vous le savez aussi bien que moi dans notre pays pour se faire écouter il faut y aller. pour le nombre infime qui se fait prendre je suis tout à fait d'accord mais pour les patrons il en est peut être de même car le droit du travail n'est aps abordable pour tout le monde y compris que les frais enabgés en justice. | |
| | | Geo Rang: Administrateur
Nombre de messages : 289 Age : 38 Etudes, emploi actuels : 3ème année Licence AES Date d'inscription : 16/09/2005
| Sujet: Re: Débat de fond (au sens large) sur le CPE Sam 18 Mar - 17:33 | |
| par contre certains anti blocus à tououse ont eux imposé leurs idées en voulant délogé les bloqueurs alors que l'AG avait reconduit le mouvement. résultat importante dégradations dans la fac de la ville ROSE tout un symbole | |
| | | ffreby Contribu[mo]teur turbo
Nombre de messages : 244 Etudes, emploi actuels : Ex prof en AES d'Arras Date d'inscription : 16/07/2005
| Sujet: Re: Débat de fond (au sens large) sur le CPE Sam 18 Mar - 17:40 | |
| Là encore, je cherche simplement à verser des éléments au débat, comme le font, de façon riche, Géo et les autres contributeurs.
Pendant que je regarde d'un oeil les images des manifestations, je travaille. Qu'est-ce que je fais ? J'échange des emails avec des étudiants de licence d'AES qui sont en train de décrocher des stages facultatifs dans un domaine en rapport avec leur projet professionnel. En amont, j'ai travaillé avec eux une lettre de motivation incisive, un CV maximisant tous les atouts, etc.
Ces étudiants qui s'évertuent, dès la première ou deuxième année d'AES, à décrocher des stages facultatifs professionnalisants, redouteront sans doute moins ensuite le monde du travail.
Bien sûr, cette opposition se veut symbolique (et il y a dans les manifestants des étudiants travailleurs, soucieux d'effectuer des stages, etc.) : ce même samedi après-midi, d'un côté, je vois ces jeunes dans la rue qui crient des slogans et de l'autres ces jeunes qui négocient leurs objectifs de stage avec une entreprise...
Dernière édition par le Sam 18 Mar - 17:42, édité 1 fois | |
| | | Viviane Contribu[mo]teur de croisière
Nombre de messages : 37 Etudes, emploi actuels : Une tout autre galaxie. Date d'inscription : 11/10/2005
| Sujet: Re: Débat de fond (au sens large) sur le CPE Sam 18 Mar - 17:42 | |
| - Geo a écrit:
- par contre certains anti blocus à tououse ont eux imposé leurs idées en voulant délogé les bloqueurs alors que l'AG avait reconduit le mouvement. résultat importante dégradations dans la fac de la ville ROSE
tout un symbole Sans oublier les bloqueurs de Nanterre passant à tabas ceux qui voulaient entrer. Symbolique. Sans parler des ptits malins qui ont voulu occuper la Sorbone. On pourrait généraliser au fait de pourrir une année universitaire. On peut jouer à ce ptit jeu à l'infini mon cher Geo. Y'a des idiots dans les deux camps. C'est prétencieux de jeter la première pierre. | |
| | | Geo Rang: Administrateur
Nombre de messages : 289 Age : 38 Etudes, emploi actuels : 3ème année Licence AES Date d'inscription : 16/09/2005
| Sujet: Re: Débat de fond (au sens large) sur le CPE Sam 18 Mar - 17:49 | |
| prouve moi que les casseurs de la sorbonne sont des étudiants!! à nanterre je n'ai pas vu donc oui c'est probable. je ne jetté pas la première pierre et mon symbole avant de le critiquer, essaye de le comprendre le ROSE en rapport avec le socialisme que beaucoup me colle ici c'était juste ça | |
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| Sujet: Re: Débat de fond (au sens large) sur le CPE | |
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| | | | Débat de fond (au sens large) sur le CPE | |
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