Dans une semaine, dans les grandes villes et les petits villages, les amis noctambules du samedi se verront péter les tympans par les sirènes de pompiers sur le coup des huit heures.
Soit ceux-ci seront déjà pieuter car revenus de boîte sur le coup des six heures du mat' ou soit en phase d'ouverture (difficile) de porte pour justement aller se pieuter.
Le résultat et l'interrogation seront exactement les mêmes: Bordel, mais qu'est ce qui se passe encore? se diront ces personnes dont le crâne résonne encore des différents skeuds passés par le Dj d'une boîte lambda ou tout simplement dont le crâne ne demande qu'à mettre le cerveau en pause histoire de le reposer car il a perdu au jeu du "Qui c'est qui fait Sam ce soir?".
Un réveil ou un bruit sourd en revenant de soirée, çà fout quand même une sacrée impression de barre dans le crâne et quand on a le malheur de se faire réveiller comme çà, on se promet de ne jamais plus filer de tunes pour les calendriers des soldats du feu.
Mais là, cette sirène est là pour sauver non pas des vies mais sauver autre chose ou plutôt faire prendre conscience que l'on peut faire un truc qui rend super fier.
En effet, mis à part le fait d'avoir droit de passer son permis de conduire, on gagne, une fois majeur, le droit d'exprimer des choses.
Certes, on peut s'exprimer en écrivant, en manifestant, en faisant des sittings etc. , mais reconnaissons le, pour la plupart des choses, çà fait autant d'effet que de pisser dans un Stradivarius (encore que pisser dans ce violon signifie que vous êtes soit blindés de tunes, soit inconscient ou soit bourré au stade ultime).
La sirène de tout à l'heure c'est comme le coup de sifflet de Alain Sars, c'est le début d'une finale de la ligue des champions mais qui se joue en matches aller-retour et où on peut se manger un carton jaune ou un carton rouge.
La dernière finale a été le théâtre d'un match où on s'est mangé un sévère carton rouge parcequ'on s'est mis nous-même un carton jaune en restant simple supporter.
Cette année, la finale a lieu sous un soleil radieux, temps sec, atmosphère lourde et avec un terrain digne de la plus pourrie des favelas brésiliennes. Mais, faut quand même qu'elle se joue.
Dimanche prochain aura donc lieu le coup d'envoi de cette finale avec la sirène qui écorchera vos tympans.
Si vous voulez, vous mangez un carton rouge, tapez 1 et réveillez vous à 20h mais vous n'aurez pas le droit de critiquer l'arbitrage.
Si vous voulez prendre la place de l'arbitre, tapez 2, prenez un café super fort qui réveillerait un mort, prenez votre nouvelle carte (ou licence c'est selon) bleu blanc rouge (non non çà n'a rien à voir avec un quelconque programme politique, c'est juste que cette année on est passé du vert au bleu blanc rouge sur les cartes électorales - tiens d'ailleurs, pourquoi on ne nous laisse pas le temps de terminer de tamponner l'ensemble de la carte pour gagner un kebab?), prenez aussi votre carte d'identité (pour ceux qui partent pour la première fois à Lagoa, prière de pas oublier de reprendre la carte d'identité à la sortie, çà serait quand meme couillon) et dirigez-vous vers les pancartes avec des numéros dessus indiquant votre bureau de vote (note pour les alconautes du samedi soir: si votre bureau c'est le 39, ne suivez pas RN 39 siouplé).
Profitez en pour découvrir un dimanche comment dire ennuyeux (bon si yen a qui kiffe Drucker, çà devrait pas poser de problème), achetez un petit pain après avoir fait une queue de 30" à la boulangerie (et c'est là qu'on vous sort "yen a plus"), achetez l'Equipe pour suivre ce merveilleux championnat qu'est la Ligue 1 Clémentine avec le récit du match de Bernard Mendy ou le récit de la victoire de Laure Manaudou contre Flipper le Dauphin en 150.000 m quatre fois quatre nage en apnée et sans ouvrir les yeux.
Enfin, votez avant le coup de sifflet final du match aller