Le coin des essais...

Il était un petit navire...

Il était un petit navire,
Qui n'avait ja-ja-jamais navigué,
Ohé ! Ohé !

Ces mots enfantins. Ces mêmes paroles qui berçent nos vies. Adultes, tenons-nous pour autant la barre ? Ramer par la force des choses, sans avoir forcément appris les bons mouvements. Se débrouiller du mieux que l'on peut, se poser parfois et regarder...

Aujourd'hui, les jeunes sans travail. Les entreprises qui disent tour à tour "Bye Bye". Les jeunes sans réelle expérience. Une Société qui vacille et qui balance...

Aujourd'hui, l'avenir est un immense désert avec des kilomètres à perte de vue. Sans itinéraire, on est quasi perdu. Même avec des cartes, tout semble brouiller, on ne sait que faire, on ne sait où aller.

Aujourd'hui, à coup sûr, les diplômés peuvent préparer leurs valises "direction l'étranger ou d'autres contrées", tandis que les non-qualifiés n'ont plus qu'à se r'habiller, préparer leurs balais, et astiquer les Hyper-marchés... Vision à peine exagérée !!!

Pour une drôle de société. Triste société dirions-nous plutôt. Passer du rire aux larmes, de l'espoir au désespoir, le tout en moins de cinq minutes...

Partir ou fuire, quelle solution ? Avoir le choix ou non ?

Fermons alors les yeux et imaginons deux petites minutes le récit d'une jeune personne qui quitte sa région pour chercher du boulot. C'est moi, c'est vous. C'est tout le monde. Des mois qui passent, loin des siens. "S'adapter, s'adapter et encore s'adapter...". Ce verbe qui finit par rythmer nos vies. Ce verbe qui nous change et qui nous fait presque oublier nos origines. "Travailler, prouver, prouver, travailler". Le nouveau cycle de la vie ? La routine qui s'intalle et un jour le téléphone qui sonne. Il faut remonter au "pays"... Le grand père est parti. Et là, vient le temps des regrets et de la culpabilisation. "Si j'avais su"... Mais pour combien de temps ? Une journée le temps de l'enterrement et le lendemain, c'est le train qui nous attend. Le "Show must go on" à l'américaine. Le boulot. Le "train train" quotidien qui reprend. L'argent. L'amour. Des semaines qui passent. Des mois. Et le téléphone qui sonne à nouveau. Finalement, jamais de bonnes nouvelles. Maudit téléphone. Aujourd'hui, la grand mère est malade. Il faut remonter. Une fois de plus. C'est la fin.

Après tout, on peut s'inventer toutes sortes d'histoires. Entrevoir de multiples scénarii. Les pires commes les meilleurs. Il n'y a en fait aucun miracle. La vie nous rappelle chaque jour à la raison, à la triste réalité, mais parfois aussi à une toute autre, celle qui montre que l'humain peut changer les choses, faire évoluer positivement le monde, la société. Ne pas perdre espoir, se battre et croire aux jours meilleurs...

Et qui sait ???

PF

Jolie plume...

Un tantinet désabusé, réaliste aussi, l'essayiste qui sommeillait a un regard critique (pessimiste?) sur notre avenir.

merci bcp vieuxsage...

c'est la seule façon que j'ai trouvé pour exprimer ce que je ressens actuellement... Mais je parle pas que pour moi,je sais que de nombreuses personnes ressentent les mêmes sentiments...et que les quelques lecteurs "survivants" de ce site comprendront aisément mon discours...

Dire que le texte est pessimiste, peut-être un peu, mais disons que dans tous mes écrits, il y a toujours un "happy end"... celui-ci ne déroge pas à la règle.

Mais ne croyez pas que je mets ces mots pour l'esthétique ou pour combler mes quelques temps morts, c'est un message qui dit en long: "faites ce qu'il vous plait dans la vie, ne laissez pas la société vous dicter la loi"...En somme, c'est un peu celà.

Depuis un moment, je me pose pleins de questions sur mon avenir... Mais je me dis de plus en plus qu'il est indispensable de garder son savoir-être... alors les amis, ne vendez pas votre âme au diable ... suivez vos envies, vos projets ... sans regrets.

En 2002, quand je suis arrivé dans l'amphi Churchill, le Doyen de l'époque, Mr Fiévet, nous avait raconté une histoire... Celle d'un jeune homme qui avait suivi une formation en AES. Plus tard, il avait recroisé par hasard Mr Fiévet... alors, le doyen lui avait demandé ce qu'il était devenu dans la vie ? Le garçon lui avait répondu qu'il exercait le métier de clown..."sa passion"... oui vous ne révez pas, j'ai bien dit "clown". Alors je sais que le sigle AES veut dire aussi "Arts Et Spectacles", mais rien ne prédisposez pourtant le jeune homme à ce devenir, et pourtant...quand on y pense bien... En AES, il avait appris la gestion, la comptabilité, le management de projets... bref, tout un panel de matières qui l'ont finalement amené à " gérer " un cirque, en plus de sa passion de clown...

Comme quoi, on peut avoir des a priori sur les choses, mais qu'il suffit juste parfois d'être ouvert et de refuser les différentes logiques que l'on nous propose... La fac n'est pas le terminus de vos idées. Alors n'hésitez pas à explorer toutes les pistes possibles et inimaginables...

Juste une dernière remarque et après je me tais (promis, )... Pourquoi faisons nous réellement des études ??? Il y a 2 grandes raisons:

- Pour faire plaisir aux parents et aux proches, car la logique veut toujours que les enfants fassent mieux que leurs parents.

- Pour gagner de l'argent. (Et notre Président de la République qui en rajoute une louche: "travailler + pour gagner +...", le tube de l'été, 1er au box-office après la macarena)

Où est passée la notion de plaisir dans tout cà ??? On en parle plus et tout ceci a le don de m'agacer, voire de m'inquiéter... Alors Prudence !!!

Dire qu'à 16 h Pierre était déjà allumé à l'eau oxygénée...

Faut bien se soigner à quelque chose, moi c'est "à la plume"...

Une autre vision existe...
Partir pour mieux revenir !

Et en ce qui concerne le fait d'être loin des siens. Je vais être peu dur mais je dirai qu'on a pas à subir les mauvais choix de ses proches (notamment ses parents qui se sont implantés ou qui sont restés dans le nord...).

Mais quand tu pars, es tu vraiment sûr de revenir ???

C'est là le problème. C'est le fait de ne plus vraiment être maître de sa vie que je déplore. Je vais peut-être passé pour un idéaliste, mais ca m'embête de dire aujourd'hui qu'il n'y a plus que les grands centres pour pouvoir exister...

Si je reprends la devise des "Pays" (territoires intercommunaux), inventée dans les années 70, "Vivre, Travailler et Décider au Pays", on se rend compte que ce temps est bien révolu. Je veux bien admettre l'évolution, je veux bien tenter de m'adapter, mais je refuse la fatalité.

Il ne devrait pas y avoir de logique dans ce système. En somme, c'était à nos parents à faire leurs valises... c'est un raisonnement que je ne comprends pas trop. Mais bon, je respecte ta vision. Mais j'avoue ne pas y adhérer. En tout cas, force est de constater qu'elle colle bien avec la politique actuelle. Il n'y à regarder la réforme opérée par le ministère de la justice, pour comprendre que la proximité est mise à mal aujourd'hui. L'heure est au regroupement "à tout va", à la concentration, sans véritablement prendre en compte les aspects humains....

Effectivement Pierre ; sûr de revenir, je ne le suis pas.
La raison n'est pas la fatalité mais bien l'envie... Je ne crois pas bêtement que l'herbe est forcément plus verte ailleurs, mais force est de constater qu'il y a beaucoup de régions plus agréables que le Nord-Pas-de-Calais.

La question de la concentration se pose en effet, mais j'ai pu voir dans un article (L'Expansion juin) que dans les 10 ans à venir la croissance ne se fera pas en région Parisienne.
La ville arrivant en tête avec 20% de croissance de l'emploi prévu est... Valenciennes ! Par ailleurs on note une région PACA amenée à être très dynamique en termes d'emploi.

Bref, croire que bouger pour emploi est une "fatalité", moi je dirais plutôt que c'est une chance de pouvoir le faire. Prendre l'expérience où elle est, et après avoir un vrai choix d'implantation.

Ecoutes vincent, c'est une vision des choses que l'on peut partager. Je ne te donne pas entièrement faux. Il est clair que "partir" peut constituer une chance, une réelle opportunité, et que l'on a beaucoup à apprendre sur d'autres territoires. Les statistiques que tu as évoqué sont exactes, j'en avais pris connaissance également.

J'ai bien conscience de tout ca. Ne crois pas que je suis à mille lieues de la terre...lol. Tout le monde a ses rêves, et si je pouvais habiter dans le sud, je le ferai, pour la qualité de vie, bien sûr...

Partir, ne pas partir, pour quelle raison ...

Partir pour fuir pour certains. Jusqu'à ce qu'ils se rendent compte que la fuite ne peut exister que quand on ne se fixe pas. Pas glop comme vie.

Partir pour découvrir pour d'autres choses . Si on découvre juste pour la nouveauté, on s'en lasse vite, très vite. Si on découvre pour s'ouvrir, pour s'enrichir, c'est très positif, même s'il devient difficile, comme l'exprimait un peu Pierrot, de pouvoir avoir un peu de temps pour profiter et découvrir la vraie valeur des choses qu'on a pu emmagasiner.

En tout cas, qu'on parte ou qu'on reste, qu'on mène une vie (relativement) libre ou contrainte, que la croissance (ou la vérité ) soit ici ou ailleurs, je ne peux vous conseiller qu'une chose : vivez dans un endroit que vous aimez, où vous vous sentez bien quand vous vous baladez dans les rues, ou vous savez que rester sera un plaisir, pas une contrainte. Si vous ne voyez vraiment pas ce que je veux dire, commencez à chercher ...

j'ai tout à fait compris c'est pour ça que je répète depuis un moment maintenant que je ne resterai pas ici !!

tout le monde a des envies, il faut faire des choix, mais tout faire pour que notre vie soit celle que l'on désire.

d'accord avec vous mes gens,

A mon avis beaucoup de ceux qui veulent "partir" n'ont jamais réellement quitter leur région. On pense toujours, surtout en regardant le journal de Pernault ou les avants matchs devant le stade Bollaërt, que notre région ne peut qu'être quitté est qu'obligatoirement en terme d'emploi, de conditions de vies partir ne sera que pour le meilleur! Mais faîtes attention, grand nombre de ceux qui partent reviennent non pas qu'ils le veuillent expressément et non plus du à des résurgences régionalistes exacerbées, non. Mais seulement que notre région reste à part avec cette ouverture d'esprit, cet accueil, cet bonhommie qu'on les gens de chez nous. Là vous aller me prendre pour le beauf' moyen l'homme de la rue avec sa sociologie de comptoir, mais je peux vous assurer que les faits sonts là! Des exemples j'en aurais pas mal à vous donner mais par lequel commencer?!?

Je me lance! Pendant ces vacances d'été j'ai eut l'occasion de travailler dans un services RH d'une grande entreprise et ce dans les Bouches du Rhone. Je résume brièvement: dans une ville du PDC se situe un site du groupe qui depuis nombres d'années est menacé de fermeture donc des politiques de reclassement ont débuté vers les autre sites. Le choix portait entre Dunkerque et les Bouches du Rhone. Bien entendu la majorité des partants ont optés pour les bouches du rhone. Mais c'est là que le bas blesse, en effet plus qu'une difficulté d'adaptation au travail c'est une difficulté d'adaptation aux conditions de vie qui apparaît et beaucoup d'entres eux sont revenus dans notre si belle! region!!
Des exemples j'en aurais des autres mais là pas le temps!
Désolé allez a+

je comprends ce que tu veux dire Geo mais bon quand ta région natale est le nord , bien que tu ailles quelque part d'autres, l'attachement est toujours présente.
D'après moi, il est plus difficile pour un nordiste de s'integrer dans la région parisienne qu'un parisien dans le nord

bref à chacun ses ambitions, on a qu'une vie, profitons en !!!!

floflo a écrit:

D'après moi, il est plus difficile pour un nordiste de s'integrer dans la région parisienne qu'un parisien dans le nord

Mais lol. J'ai vécu à Arras toute ma vie... Depuis 4 mois je suis à Paris et je peux te dire qu'en effet ça n'a rien à voir. Mais pas dans le sens que tu crois.
A Paris les gens viennent de partout, dans mon équipe (une 15aine de personnes) il doit y'avoir qu'une ou deux personnes "vrai Parisien". Et je peux te dire que ça change tout, on est tous "monté ou descendu" à Paris pour la plupart pour le travail, tu rencontres des gens qui viennent des 4 coins de la France et là y'a de l'ouverture d'esprit, de la mobilité etc... (quand je lis Géo dire que notre région est à part car ouverte d'esprit je me marre.)

floflo a écrit:

je comprends ce que tu veux dire Geo mais bon quand ta région natale est le nord , bien que tu ailles quelque part d'autres, l'attachement est toujours présente.

ben mi chi l'matin ein m'levant j'vo pas min terril ben cha va pas, alors ben jrestré du ke chui et pis ché tout.
jcro pas a tout vo cacoules mi, din ch'pas d'calais chi ya pas d' boulo, bin fo l'crée... ex: des safaris chicons, compteur eud'bradeux,...

sur ce, je vais me coucher cher(e)s ami(e)s, et demin matin, eine bonne bistoule

ça c'est bien un du nord !!!! lool



Bonne journée